Rail et mobilité N°66 (10 Juin 2022)

Ambitions moyennes

La guerre en Ukraine nous rappelle une fois de plus l’importance vitale – au sens propre du terme – d’un réseau ferroviaire. Elle nous en montre aussi la résilience extrême, ainsi que le symbole d’espoir que représentent les trains porteurs de vivres et de passagers retournant voir leurs proches après des séparations déchirantes.

Partout dans le monde, fleurissent des initiatives ferroviaires. Modernisation des transports d’un pays, offres incitatives rencontrant des succès exceptionnels, raccordement de ports, autoroutes ferroviaires, innovations de conception et de production, centres de formation et d’excellence régionaux, contrats historiques … Il est difficile de lire – où que ce soit – autant de nouvelles positives en un temps de crise financière, de guerre et de pandémie.

Pourtant, le ferroviaire ne semble toujours pas séduire la France institutionnelle, qui paraît ne l’adopter que du bout des lèvres.

L’ambition de doubler la part modale du train (toujours très en retard sur la moyenne européenne) d’ici à 2030 est-elle toujours d’actualité ? L’absence de ministre des transports au nouveau gouvernement laisse planer le doute. Tout comme la forte augmentation prévue pour les péages ferroviaires, et un contrat de performance quasi-universellement décrié.

Il n’est pas toujours simple de se donner le moyen de ses ambitions. Mais avant tout, avons-nous des ambitions mieux que moyennes ?

L'actu de ce numéro

Gros titres

  • Contrat de SNCF Réseau : a minima et en catimini. La conjonction du procès de la catastrophe de Brétigny et d’un contrat de performance de SNCF Réseau dont objectifs et moyens alloués ont été critiqués par tous pour leur faiblesse, et voté en catimini en toute fin de mandat présidentiel, ne peut que choquer les spécialistes et illustrer une fois de plus le manque de compréhension des enjeux liés au ferroviaire. Particulièrement lorsqu’on se compare à certains voisins Européens.

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