Le Royaume Uni passera-t-il à l’hydrogène pour ses transports ferroviaires ?

La Lettre du Cheminot, le 28 Février 2019.

Peu de temps après l’annonce du projet de train à pile hydrogène Alstom / Eversholt Rail intitulé Breeze, et en marge d’autres projets bimodes (caténaire + hydrogène), c’est au tour de la société Vivarail d’annoncer un matériel roulant à hydrogène pour les lignes britanniques. Un matériel recyclant d’anciennes rames du métro de Londres et exploitant leur modularité pour y implanter des réservoirs d’hydrogène apportant une autonomie de 100km sans nuire à l’habitabilité pour les passagers.

On pourrait donc imaginer que l’hydrogène a le vent en poupe au Royaume-Uni.

Pourtant, l’Institution of Mechanical Engineers (IMechE), association d’ingénieurs britannique aux 120 000 membres, vient d’émettre une sérieuse objection à ce développement dans son récent rapport « The Future for Hydrogen Trains in the UK ». Le pays, en fort retard d’électrification de ses lignes par rapport à ses voisins européens, maintient son objectif de supprimer totalement le diesel dans ses trains d’ici à 2040. Pour autant, les autorités retardent le passage à l’électrique, se basant sur les options alternatives innovantes et le coût croissant de la mise sous caténaire.

Mais le rapport de l’IMechE épingle cette approche en soulignant que le rendement de l’électrique (près de 80%) est très largement supérieur à celui de l’hydrogène (environ 33%) et que l’hydrogène n’est adapté ni au frêt (enjeu écologique majeur) ni à la grande vitesse. L’IMechE ne préconise dont l’hydrogène que pour les lignes sur lesquelles des difficultés techniques rendent l’électrification est difficile. Les petites lignes rurales, par exemple.

A suivre.

 

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(photo de tête (c) Hyperloop)