Rail et mobilité N°59 (11 Oct 2021)

Pharaonique

L’Egypte domine l’actualité internationale de ce numéro. Soucieuse de reporter le trafic routier sur le rail, investit massivement dans sa stratégie de transports, et parie gros sur le ferroviaire : une LGV nouvelle pour délester le Canal de Suez, un réseau remis à neuf, 1 300 voitures, des locomotives, une refonte de sa signalisation. La « grande maison » ferroviaire ne recule pas devant les chantiers dignes de ses rois d’antan. Il est intéressant de noter que le matériel roulant viendra de Russie et de Hongrie, les financement des Etats Unis via Russie, Hongrie et Corée. La signalisation et les locomotives d’Espagne, et la LGV d’Allemagne. Au delà du progrès social et environnemental, le rail Egyptien fournit donc aussi des intérêts communs à beaucoup d’autres nations.

L'actu de ce numéro

Gros titres

  • UFC-Que choisir s’alarme du manque d’investissement dans le réseau ferroviaire. La politique de transport de l’état Français a longtemps fait la part belle à la Grande Vitesse, au détriment des petites lignes régionales. D’importants efforts ont depuis été réalisés pour corriger le tir mais du travail reste à réaliser pour remettre le réseau entièrement en état et le financement de cet entretien est compliqué par les difficultés financières liées à la crise sanitaire et les changements de responsabilité politique des petites lignes. Mais l’Etat se dit prêt à mener de front la modernisation du réseau classique et les futures lignes à grande vitesse.
  • La Stratégie nationale du fret ferroviaire suffira-t-elle à le remettre sur les rails ? La publication de la nouvelle Stratégie nationale du fret ferroviaire (SNFF) vise à renforcer l’attractivité et la compétitivité de ce secteur, notamment au travers d’une dotation annuelle de 300M€ pendant 4 ans destinée à le moderniser et doubler sa part modale d’ici 2030. 72 mesures sont mises en avant, dont le développement d’outils informatique et numérique pour moderniser le réseau et le lancement de nouvelles cartographies du réseau et d’études prospectives, territoire par territoire, l’émergence de nouvelles autoroutes ferroviaires. Les observateurs extérieurs sont séduits par les idées mais restent attentifs à la mise en place des projets.
  • Le Sénat doute de la capacité de la SNCF à remplir ses objectifs. La réforme ferroviaire de 2018 fixait un objectif de rentabilité à la SNCF en 2022. Selon les rapporteurs d’une commission sénatoriale, la crise sanitaire n’est pas la seule à blamer dans les difficultés que rencontre la SNCF face à ses objectifs. Le manque de compétitivité et de modernisation du réseau sont également pointés du doigt.  Jean-Pierre Farandou vise malgré tout l’équilibre à la date prévue, soulignant une baisse des déficits en 2021.
 

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Image de tête (c) Ricardo T