Actu.fr, le 18 Février 2019.
Il y a 40-50 ans, l’aérotrain représentait un sérieux concurrent du TGV. En se débarassant des frottements grâçe à un déplacement sur coussin d’air, l’aérotrain avait marqué les premiers points dans le combat qui opposait les deux technologies. Un combat rapidement terminé par le choix politique en faveur du TGV et le développement spectaculaire qu’on lui connait aujourd’hui.
Mais une startup parisienne ressort l’aérotrain, et sa lévitation sur coussin d’air, de ses cartons pour en proposer une variante moderne nommée SpaceTrain (comme la société qui la construit).
Volant à 2mm au dessus des rails posés en haut de pylones en T de 6 mètres de haut, SpaceTrain pourrait afficher des vitesses de 540km/h en moyenne et jusqu’à 720km/h en pointe.
Mais la vitesse n’est pas le seul bénéfice annoncé puisque les rails surélevés permettent de louer les terrains les supportant, plutôt que de les acheter, comme il est nécessaire de le faire pour implanter une voie ferroviaire classique. Ce point contribuerait à diminuer le cout de construction d’une voie de deux tiers pour l’amener à “seulement” 8 millions d’euros au km. D’autre part, les rails surélevés éliminent presque totalement les risques de collision avec des animaux ou des humains.
Autre particularité, Spacetrain embarquerait avec lui l’énergie nécessaire à son alimentation (comme les avions), éliminant au passage la construction et la maintenance d’une lourde infrastructure électrique. L’autonomie limitée le destinerait donc à de “petits” trajets (400km maximum) et la startup se propose donc de profiter de l’ouverture du transport ferroviaire à la concurrence pour ouvrir de petits trajets là où la SNCF n’est pas présente en LGV.
Spacetrain effectuera des tests en 2019 et espère ouvrir ses premières lignes commerciales en 2025. Il n’y a plus très longtemps à attendre pour voir si ce retour vers le futur verra bien le jour.
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(photo de tête (c) SpaceTrain.)