Le bulletin des communes, le 14 Janvier 2019.
Fin 2019, le ministère des Transports va pour la première fois donner accès au réseau ferré à un autre opérateur que la SNCF. Les lignes internationnales sont ouvertes à la concurrence depuis 2009 mais la concurrence intérieure commence à peine. La première ville concernée sera peut-être Nantes, puisque les lignes Nantes – Bordeaux et Nantes – Lyon pourraient être exploitées par Thello, la filiale de Trenitalia, qui exploite déjà les trains de nuit Paris-Milan-Venise, et une liaison Marseille-Nice-Gênes-Milan.
Ces 2 lignes opèrent respectivement 3 allers-retours par jour (680 000 passagers par an) et 2 allers-retours par jour (380 000 passagers par an) ont été choisies parce qu’elles appartiennent aux trains d’équilibre du territoire (TET) sur lesquels l’Etat, qui les finance, a la main et parce qu’elles viennent de bénéficier d’un renouvellement complet de leurs trains.
A partir de décembre 2020, d’autres opérateurs ferroviaires seront autorisés à faire rouler des trains sur les lignes françaises, à la condition que cette ouverture « […] ne porte pas atteinte à l’équilibre économique des contrats de service public. »
La partie n’est pas gagnée pour Thello. D’une part, d’autres concurrents veulent s’attribuer une part de ce marché, d’autre part, la SNCF ne reste pas immobile. Non seulement notre opérateur historique a tissé les liens étroits avec des pays voisins (avec le Thalys, par exemple) mais il a développé une offre a deux niveaux, OuiGo en low-cost, InOui en haut de gamme, qui rencontre un réel succès. De plus, la SNCF pousse très fort son service en ligne Oui.sncf en l’équipant des dernières technologies pour en faire un site relationnel à la pointe et développer l’attravité.
A suivre, donc.
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(photo de tête (c) Trenitalia / Markus Eigenheer)