Rail et mobilité N°75 (09 Mars 2023)

100 000 000 000

Deux nouvelles dominent l’actualité de ce mois-ci, complémentaires et contrastantes : l’annonce du gouvernement d’un plan de développement des transports bénéficiant d’une enveloppe budgétaire de 100 milliards d’euros sur 15 ans, et la terrible catastrophe ferroviaire en Grèce.

Le montant de 100Md€ avait déjà été évoqué par Jean-Pierre Farandou, qui estimait ce montant nécessaire à la régénération du réseau. Les présidents de régions avaient surenchéri en demandant un montant similaire mais sur une période plus courte. Si de nombreuses questions subsistent sur la nature exacte des projets qui seront financés, et même si le scénario retenu par l’exécutif est le moins coûteux des deux proposés par le COI, le sentiment, chez ces différents acteurs, est celui d’une satisfaction manifeste, face à la somme engagée, supérieure aux attentes. Le temps viendra de se disputer le gâteau et plusieurs voix s’élèvent déjà pour réclamer leur part, mais la satisfaction générale semble de mise.

Parce que les catastrophes ferroviaires arrivent et, que l’erreur humaine soit en cause ou non, la vétusté d’un réseau les rend inévitables. Et même lorsqu’elle n’endeuille pas un pays, l’usure du réseau provoque celle de ses usagers, des territoires mal desservis, de l’économie en général et de la santé publique, qui fait les frais d’alternatives plus polluantes.

Souhaitons que ces 100 000 000 000 d’euros génèrent autant de moments positifs dans l’écosystème ferroviaire, chez les fabricants, les gestionnaires d’infrastructure, les exploitants, les transporteurs, les passagers, et les employés à bord, histoire d’associer une métrique humaine et sociétale à ce chiffre abstrait, mais si prometteur.

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