Les magistrats invitent l’Etat à un effort d’investissement et l’entreprise à accélérer sa mutation pour sauver le rail français. La réforme ferroviaire transformant le groupe public (et spécifiquement SNCF Réseau) en société anonyme et mettant fin au recrutement des cheminots au statut a été promulguée cet été. Et la conclusion de la Cour sur ce point peut tenir en une courte phrase : ce qui a été décidé était nécessaire mais n’est pas suffisant.
Au premier rang des accusés : l’Etat-investisseur qui ne l’est pas suffisamment, selon la Cour. Par exemple, le contrat de performance 2017-2026, présenté comme l’outil clé de réparation d’un système ferroviaire malade, prévoyait de porter les investissements annuels de renouvellement à 3 milliards d’euros en 2020 pour ensuite se stabiliser. Mais la Cour constate que, retraité en euros constants, ce choix revient de fait à réduire les efforts d’investissement dès 2020 et à atteindre à partir de 2022 un niveau inférieur à 2017.
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(Photo de tête par Marina Vitale)